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Bientôt un potager sur le toit du centre commercial aux Mureaux - Le Parisien

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La campagne débarque en ville. Avec la crise sanitaire, les fermes font leur retour en grâce au cœur du milieu urbain. Aux Mureaux, une ferme maraîchère devrait voir le jour sur le toit du centre commercial Espace, face aux quartiers populaires.

L'actuel parking situé sur le toit du centre commercial va quasiment disparaître (à l'exception de 2 500 m2) au profit d'une végétalisation de l'espace. Des légumes pousseront en lieu et place du goudron…

La société foncière De Watou, entreprise familiale spécialisée dans l'acquisition d'ensembles commerçants basée à Saint-Germain-en-Laye, ambitionne de transformer le toit terrasse de 13 500 m² grâce au projet « 110 Cultures », en référence aux 110 nationalités présentes aux Mureaux.

Des plantations, un espace de restauration, un marché couvert

La toiture va s'articuler principalement autour d'une ferme urbaine de plantations (5000-7000 m²). Elle accueillera également un espace événementiel et restauration (3000 m²), un espace pédagogique (500 m²), un marché couvert (500 m²) et le parking restant (2500 m²).

« Au-delà de la notion de production agricole, ce projet présente d'autres atouts en termes d'isolation thermique car on sait qu'un centre commercial est une vraie passoire thermique, confie Sébastien De Hulster, président de De Watou. La végétalisation du toit améliorera la gestion des eaux de pluie. En outre, la présence d'un espace naturel enrichira la biodiversité locale. »

Coût estimé de l'opération : 2 millions d'euros. La société foncière se donne trois ans pour faire en sorte que ce projet aboutisse correctement.

«C'est important que le projet dure dans le temps»

Commune historiquement ouvrière, Les Mureaux s'est développée, ces dernières années autour de l'écologie. Le maire salue ainsi une idée « intéressante ». « Il y a 7 ou 8 ans, j'avais déjà reçu des demandes de ce type, se souvient François Garay (DVG) qui préfère toutefois rester prudent. Il faut bien s'assurer que c'est possible d'un point de vue technique et que ça ne comporte aucun risque. Une fois que cette étape est passée, il faut bien savoir comment ça va être géré parce que c'est important que le projet dure dans le temps. »

Pour autant, l'élu se dit « prêt à appuyer ce projet » considérant qu'il « s'inscrit dans la continuité politique de ce que nous faisons depuis de nombreuses années ».

Un point de vue partagé par le porteur de projet. « On n'a pas envie de lancer des projets hors-sol et déconnectés de toute réalité, on souhaite au contraire qu'ils soient catalyseurs et qu'ils contribuent à structurer un territoire en y intégrant des collectivités, des associations et des habitants du quartier, qu'ils soient ouverts sur les espaces environnants, sur la ville et les commerces de proximité », souffle Sébastien De Hulster.

«L'idée, c'est de voir les habitants s'approprier le jardin»

Ce besoin de colorer en vert les villes populaires n'est pas nouveau. Mais la crise sanitaire a donné un coup d'accélérateur au phénomène : depuis le covid, les acteurs des territoires urbains et périurbains sont animés d'un besoin pressant de réimplanter des poumons verts au milieu du béton et des immeubles d'habitations. « Il y existe également une tendance des villes à miser sur l'autosuffisance alimentaire en développant notamment des microfermes, le projet de toiture agricole s'inscrit pleinement dans cette démarche », confirme Sébastien De Hulster.

Derrière ce concept d'autosuffisance alimentaire, il y a l'idée de permettre aux habitants de continuer à se nourrir pendant des épisodes de pénurie alimentaire comme la crise liée au coronavirus a pu le révéler dans certaines régions..

Une expérimentation est ainsi menée avec le PTCE Vivre les Mureaux. Pommes de terre, oignons et poireaux sont cultivés sur une parcelle de 100 m2. « L'idée, c'est de voir les habitants s'approprier le jardin, de créer un lieu de rencontre et de partage et pourquoi pas de faire naître des vocations, se réjouit Jean-Marc Sémoulin, le président du PTCE. La production sera ensuite offerte aux associations caritatives de la ville pour être redistribué aux habitants dans le besoin. »

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July 27, 2020 at 02:57AM
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