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Changement de cap pour le centre commercial du Mont-Gaillard au Havre ? - Paris-Normandie

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Édouard Philippe alors candidat à l’approche du second tour, l’a remise au cœur de l’actualité. « Il y a quelques années, des investissements importants y ont été faits. Mais cela n’a pas pris. Elle [l’extension] demeure accessible par le tramway et équipée pour accueillir du public. Pensons la ville en tant que ville et non pas quartier par quartier. Nous pouvons y implanter un superbe projet culturel qui comprendrait une bibliothèque, une salle de théâtre ou encore de répétition. »

Message reçu cinq sur cinq par Karl Tailleux, directeur adjoint du réseau SCC et représentant, depuis septembre 2019, les intérêts du propriétaire de l’extension de la galerie, inaugurée il y a six ans. Et pour cause, cet automne devraient s’installer, en résidence, des artistes locaux dans certaines des cellules demeurant désespérément vides. « Bien sûr, dès qu’Édouard Philippe a évoqué ce projet nous avons échangé avec son équipe. Il fallait attendre le résultat des élections. Désormais les contacts pourraient se multiplier avec la Ville du Havre, notamment le service culturel. Les investisseurs vont attendre la sollicitation de la Ville. »

Fermetures
sur fermetures

Voilà pour le moyen terme. En octobre dernier, la fermeture de H&M et ses 1 300 m² de surface plongeait un peu plus la tête de ce centre commercial sous l’eau. Cet espace que ses porteurs présentaient en 2014 comme un « centre de destination shopping », ou encore comme « le plus grand centre commercial régional de l’agglomération havraise ». L’hémorragie n’a pas cessé. Dans la foulée fermaient Foot Locker, Kiko ainsi que Festi. Une lente agonie que celui qui fut directeur des Docks Vauban entre 2012 et 2015 ne pouvait que subir, le regard déjà orienté vers l’objectif de faire venir de nouvelles enseignes. « Vendre des espaces est plus compliqué qu’il y a quelques années. A fortiori sur un territoire où Montivilliers a été très bien commercialisé, Vauban performe et Coty a été rénové », concède l’expert qui a dû, de surcroît, faire face, peut-être au pire des moments à la crise du Covid-19. « Elle a gelé les perspectives de développement des enseignes qui désormais sont dans l’expectative. Pour elles, le modèle économique n’est pas le même selon, par exemple, qu’elles bénéficieront ou non d’exonération de loyer. »

Impossible, pour autant, de demeurer les deux pieds dans le même sabot. Tout en ayant travaillé avec l’association des commerçants, notamment pour rajeunir l’identité visuelle de l’ensemble, le propriétaire envisage donc de diversifier sa stratégie. Quitte à bousculer les repères, bouger les lignes. Il y a six ans, sous les spots de la soirée inaugurale, l’arrivée des Calzedonia, Sergent Major et autre Darjeeling parmi les 45 boutiques de l’extension du centre commercial développé autour de l’hypermarché Auchan « vendaient du rêve ». Celui de familles complètes venues par tramway depuis le centre-ville passer leur samedi après midi, voire toute la journée, à déambuler entre les vitrines. Du shopping en plein quartier, comme on en fait à l’Espace Coty ou plus loin dans l’agglomération.

De plus grandes cases, du loisir ?

La vérité est tout autre. Grand Cap n’est pas devenu une destination-shopping. Une vingtaine de commerces demeurent, à ce jour, fermés, sur les 45 que compte l’extension. Seule réussite au tableau, la bonne tenue du secteur de la santé. La Pharmacie du Grand Cap fait mieux que se maintenir alors que s’est ouvert dans sa continuité, l’espace Médical Services (matériel médical professionnel destiné aux collectivités territoriales, hôpitaux, Ehpad...). Une bonne tenue qui pourrait s’illustrer à terme par l’ouverture d’un cabinet médical de 300 à 800 m².

Loin, très loin de la classique petite boutique de chaussures ou de prêt-à-porter. Elles ont, d’ailleurs, pratiquement toute disparu de l’extension. Et ne devraient pas revenir en nombre si Karl Tailleux voit son projet aboutir. À terme, il pourrait, pour les badauds déambulant dans la galerie, se concrétiser par des travaux dans les espaces désertés afin d’abattre des cloisons et d’agrandir les espaces à louer. « Des restructurations de cellules afin d’aller chercher des enseignes en quête de grands espaces. » De 600 à 1 500 m² dans l’esprit des retail park (que l’on appelait autrefois parcs d’activités commerciales de périphérie), ces cases sans parties communes (habituellement en plein air) ont vocation à faire la part belle aux commerces de décoration, du jeu ou de l’équipement. « C’est typiquement But, Pickwick ou Darty que vous retrouvez chez nos concurrents de Montivilliers, en dehors de la plus traditionnelle galerie marchande. » Darty, qui, on l’aura noté, n’a toujours pas annoncé de nouvelle implantation au Havre après l’incendie survenu dans son magasin de l’avenue René-Coty en juillet 2018.

Enfin, Karl Tailleux ne s’interdit pas de prospecter également dans le domaine d’activité des loisirs alors qu’un autre projet, baptisé la NEF (karting, fitness, foot en salle), devrait s’ouvrir au public courant 2022, boulevard de Leningrad. « Certes, la tendance est encore négative, mais on envisage des choses inhabituelles », s’enthousiasme-t-il.

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July 03, 2020 at 01:55PM
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